L'école du 3e rang

« Ça faisait longtemps que l’on rêvait de venir s’installer ici. Ce qu’on ne savait pas c’est que la vie nous réserve de drôles de surprises. Vivre en ville commençait à nous fatiguer, c'est vraiment le désir de changement et de nature  qui nous a poussés à prendre la décision finale. On a su que la terre était en vente. Une visite et immédiatement on a su que c’était ici. En une journée tout était réglé! »

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Après avoir passé des années à enseigner, Robert est le parfait exemple que l’on peut faire sortir l’homme de l’école, mais pas l’école de l’homme. La passion des vieilles écoles de rang n’est finalement pas si surprenante. La gamme impressionnante de produits, joyeusement nommés sous des noms en référence aux écoles nous laisse devine qu’il règne un sens de l’humour aiguisée à l’École du 3e rang. L’éloquence du maître d’école et son sens du spectacle donne une envie particulière de rester à table à écouter ses mille et une histoires tout en sirotant. Derrière les échos des histoires, le regard amusé de Nancy, apporte l’intuition qu’elle n’est pas à sa première écoute du récit.

 

Dissimulée sous les filets des vignes, elle nous raconte presque en secret la joie de composer encore entre les champs et le clavier. Car l’intensité d’un verger, d’un vignoble et d’un petit troupeau de vache ne donne pas beaucoup de répit. Mais la flexibilité de l’emploi et du travail en équipe l’adoucit. Grâce à la plantation de différentes variétés de pommes, de poires, de raisins, le couple a su déjouer l’intensité de l’été et de l’automne en fractionnant les récoltes sur une plus grande période.

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 « Par chance, le prix des alcools n’est pas difficile à comprendre pour la clientèle. On entend fréquemment les gens dire qu’ils rêveraient un jour de faire comme nous. Je suis convaincu que ce rêve romantique changerait rapidement puisqu’ils ne se doutent pas de l’ampleur de la tâche. C’est ça le vrai prix pour nous. Mais derrière notre production bovine, c’est une autre histoire, le prix augmentera certainement et je me demande si les gens comprendront. Par exemple la météo de cet été, a eu un effet monstre sur le prix du foin. Les minces récoltes dues à la sécheresse auront clairement une incidence sur les coûts de la viande. Mais c'est ça qui se cache derrière le prix. Mais bon, j’aime tellement ça, entre deux réunion au travail, je prends une pause sur la galerie. Ma cour arrière c’est la nature quand même! On a vu bien pire »