Érablière Caséal

6 lignes. 12 000 pieds. 1 homme.

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Lors notre passage à la cabane, notre visite n’avait rien à voir avec les traditions magiques du printemps. Pas de fumée sortant des cheminées. Pas tablées familiales bien cordées. Pas de bruit enchanteur du ruissellement des fontes ou de l’eau s’égouttant des chalumeaux. Non, cette fois-ci la cabane n’a pas ses airs habituels. Mais, n’en est certainement pas moins fascinante.

C’est que l’on s’imagine très peu l’érablière en dehors des ‘sucres’. Comme si le temps se figeait sur elle après la saison. Mais en cette fin d’été, la forêt murmurait d’autres échos. . Depuis 6 mois, pied par pied, Richard assure la pose des douze mille attaches nécessaire pour finaliser le renouvellement du réseau de tubulures. Un véritable travail de moine.

‘ À ce rythme-là, je vais finir juste à temps pour les sucres l’année prochaine.’ Lorsqu’on lui demande si les aléas de la température posent parfois problème, il nous répond simplement ‘qu’il faut simplement s’habiller différemment’. Là où la majorité du commun des mortels serait immédiatement découragé devant cette tâche titanesque, Richard ne recule jamais. Cette force tranquille nous explique le privilège de découvrir les nombreux visages de sa forêt pas à pas. Dans cette arrière-scène, les mouvements répétés, la précision et l’attention portée lors de chaque geste semblent venir pratiquement d’un rituel de communion.

 

Et probablement parce qu’il coule du sirop dans leurs veines chaque membre de la famille Girard/Rouillard apporte son geste à celui-ci. Accompagnée de sa belle-fille, Lyne prépare soigneusement tous les produits qui sortiront de la cabane. Quant aux enfants, le talent de chacun est aussi mis à profit. Tandis que les textes du site sont composés par leur fille diplômée en lettre le fils, ingénieur forestier, veille à soutenir de nombreuses tâches. Chacun apporte de l’eau…à la cabane! Ce n’est donc pas pour rien que le sirop biologique de Caséal se distingue depuis de nombreuses années par ses saveurs uniques.

 

Il faut croire que finalement que l’amour, ça se goûte! Rien de surprenant venant d’un couple qui s’est justement rencontré … à la cabane!